Même sous pression, nos joueurs gardent le goût de la blague...
...mais visiblement, celle de l'homme sans tête n'impressionne plus Boulou
...mais visiblement, celle de l'homme sans tête n'impressionne plus Boulou
La première avait largement tourné en faveur des Galactiques qui s’étaient alors imposés par 7 buts à 2 (peut-on parler de branlée… ?).
Quelques semaines plus tard, c’est une équipe soudée et remontée du Spartak qui avait réussi à arracher contre toute attente un match nul prometteur (2-2), causant par là-même la disparition subite d’un bon nombre de bookmakers Outre-Manche (peut-être en relation avec un vol audacieux de sacs de ciment dans un entrepôt de Londres et la montée soudaine des eaux de la Tamise)
On se prépare dans une bonne humeur bien palpable
C'est souvent déjà là que le match se gagne... les pros le savent bien
C'est souvent déjà là que le match se gagne... les pros le savent bien
Cette troisième confrontation s’annonçait donc particulièrement prometteuse et disputée. Avec une victoire, les Galactiques prendraient de façon définitive un ascendant psychologique sur notre équipe, et l’on sait tous à quel point le psy joue un rôle déterminant dans ce sport.
De son côté, le Spartak, toujours en quête de sa première victoire en match officiel, n’entendait pas se faire humilier une nouvelle fois et ses derniers entraînements avaient montré une réelle montée en puissance du groupe.
Tout le monde attendait donc le verdict de ce duel au sommet.
C’est à 20h30 pétantes ce vendredi que les deux équipes allaient en découdre.
Terrain : Stadio Communal de Charantilly
Spectateurs : 2 (deux)
Climat : Froid… Très froid…
Pelouse : Humide en très bon état
Eclairage : Jaune-Demi
Avant même le coup d’envoi, l’équipe des Galactiques en sous-effectif déposa une demande dite de « Prêt de joueur à titre gracieux » auprès du Spartak. Cette pratique, totalement réprouvée dans le milieu professionnel corrompu, trouve encore ses lettres de noblesse et de loyauté dans les strates basses dans lesquelles nous évoluons.
Après deux minutes de coups d’œil interrogateurs et circonspects entre les joueurs de la Liodière, c’est le capitaine Laurent Fortier dit « le Hummer » qui décida courageusement de traverser la ligne médiane pour prêter main-forte à l’équipe adverse. Le Spartak privé de son capitaine dès le début de la rencontre… voilà qui s’annonçait mal !
Les dix premières minutes de jeu tournèrent immédiatement à l’avantage du Spartak, remonté à bloc, qui s’installa dans la moitié de terrain adverse multipliant les occasions en s’appuyant sur une charnière offensive mobile… mais toutefois encore maladroite devant le but. Votre dévoué reporter décida donc de camper derrière les cages de Charantilly afin d’immortaliser le premier but promis de cette rencontre.
Mais contre toute attente, les joueurs expérimentés des Galactiques, à qui on ne la fait pas, laissèrent passer l’orage et trouvèrent leurs marques, repoussant notre équipe en milieu de terrain, ainsi que le photographe par la même occasion.
Dès lors, le jeu s’équilibra, les deux équipes se créant quelques occasions et permettant par là même aux gardiens de se mettre en valeur.
A la 18ème minute, à la demande des joueurs des deux équipes qui ne semblaient alors n’en former qu’une seule, l’arbitre procéda à une distribution de chasubles verts pour les Galactiques. Il est vrai que l’éclairage Jaune-Demi sur les maillots rouges de Charantilly leur donnait une teinte orangée ressemblant à s’y méprendre au orange flamboyant du Spartak. Outre le fait que les téléspectateurs encore munis d’écran noir-et-blanc n’auraient pas pû suivre le match s’il avait été diffusé, ce mimétisme de couleurs occasionnait de part et d’autre des erreurs de passes flagrantes.
Orange contre ou avec Rouge... On n'y voit que du feu !
On reconnait ici le n°69 de l'équipe du Spartak
On reconnait ici le n°69 de l'équipe du Spartak
Le jeu pouvait reprendre. Et donc il reprit. Et c’est là que la fameuse part de psy évoquée plus haut prit toute son importance. Les joueurs de Charantilly habitués à se voir en rouge se virent en vert et perdirent inconsciemment une part de leur identité et donc, de leur cohésion de groupe !
Six minutes après ce changement de couleur (24ème), un flottement dans la défense des verts rouges permit au fougueux n°69 Jéjé, dit « Le Chinois », en vieux renard aguerri des surfaces, de récupérer la balle et décocher une superbe frappe du droit à six mètres du but trompant le gardien des Galactiques ! 0-1 !!
Les Galactiques accusèrent le coup, subissant pendant les dix minutes suivantes un assaut sans répit du Spartak, par le biais notamment de ses deux attaquants de pointe, le n°69 Boulou, dit « Boulou », et le n°69 Arnaud, dit « Cousteau », qui multiplièrent les occasions sans toutefois réussir à trouver le cadre. La défense de Charantilly remplissait parfaitement son rôle et faisait bloc.
Et puis, à la 37ème, un éclair dans la nuit ! Ou plutôt deux phares. Et l’arrivée sur le terrain dans la minute suivante du n°69 Stan, dit « La Serrure », qui venait de pulvériser au passage le record mondial du temps de parcours « Orléans je sors de réunion – Amboise je prends mes affaires – Tours je dépose Flavie – Charantilly je joue au foot » en un peu moins de 38 minutes… Quel bonheur de lire dans ses yeux d’enfant, émerveillé devant le sapin de Noël, le bonheur à l’annonce du score ! Ahhh !!! Il ne regrettait pas le Stan d’avoir eu le courage de puiser au plus profond de lui l’énergie nécessaire pour ne pas aller se coucher directement après cette réunion éprouvante, comme l’aurait fait le commun des mortels, et venir occuper son poste de libéro, laissé vacant par Laurent pour les raisons que l’on sait. L’avenir de cette rencontre allait lui donner raison (Pas à Laurent…à Stan).
A la pause, les joueurs de deux côtés se désaltérèrent copieusement afin de récupérer toute cette eau perdue en sueur par 40 minutes d’efforts et de lutte incessante, et ce, malgré le froid mordant qui transformait mes doigts de pieds en KnackBalls. Une tension saine était palpable et l’on sentait que le match pouvait basculer d’un côté ou de l’autre à la moindre faute d’inattention.
Le goulot n'est pas propre et Stan le remarque tout de suite
Derrière, Francis qui vient de boire sait que tout reste possible
Derrière, Francis qui vient de boire sait que tout reste possible
Et cette faute, c’est les Galactiques qui devaient la commettre quelques minutes après la reprise. Sur un centre du n°69 Boulou à l’attention du n°69 Arnaud, le défenseur central des rouges verts se jeta vers son but pour couper la trajectoire du ballon… et marqua contre son camp ! 0-2 !!!! Le trou était fait !
Le trou était donc fait, et bien fait en plus, et le jeu s’accéléra encore des deux côtés, les Galactiques se créant quelques belles occasions sur lesquelles Francis, dit « La Visière », et sa ligne de défense s’interposèrent courageusement. Charantilly pressait pour revenir rapidement au score et s’exposait à un contre. Et ce contre, c’est le n°69 Arnaud himself d’en personne qui se chargea de le concrétiser à la 51ème. Parti balle au pied du centre du terrain, il enchaîna une série de dribbles ondoyants à la manière de son modèle Bernard Genghini, élimina trois défenseurs, et d’une frappe sèche du gauche aux 18 mètres glissa la balle au ras du poteau. 0-3 !!!!!!
Cette fois les carottes semblaient bien cuites pour les Galactiques et malgré un but encaissé à la 63ème sur une superbe action collective des verts rouges (1-3), le n°69 Boulou profita d’un nouveau débordement du n°69 Franck, dit « Lapin Agile», sur l’aile droite pour reprendre son centre d’une superbe frappe brossée du droit. 1-4 !!!!!!!!
Avec cette première victoire, le Spartak tourne une nouvelle page de son histoire. Il est pour ainsi dire dépucelé ! Et ce ne sont pas les hôtesses du Pym’s qui pourront dire le contraire après la nuit passée en compagnie de notre équipe au grand complet, nuit qui restera j'en suis sûr dans les anales !
Correspondant : na